500 Mph Storm (Avis de Tempête) est un film catastrophe de The Asylum réalisé par Daniel Lusko en 2013 et diffusé sur SyFy.
Avec un budget de 300 000 dollars (très faible) il dure 80 minutes.
Synopsis : Après un générique d'introduction expédié en 20 secondes, on tombe nez à nez avec une station météorologique dans le golfe du Mexique qui tente (une fois de plus) de résoudre la fameuse crise énergétique mondiale avec un procédé révolutionnaire ; l'expérience va évidemment foirer, le réacteur supposé contrôler le climat va faire un gros trou dans la couche d'ozone et par le fait même créer une monstrueuse tempête qui va tout ravager au bout de 20 minutes de film ! face à ce désastre, un scientifique (Nathan) pote avec ceux de la station va tenter à la fois de trouver une solution tout en mettant sa famille à l'abri de la catastrophe pas si naturelle que ça... Plusieurs solutions farfelues sont tentées mais le réacteur n'en fait qu'à sa tête et un "hyperouragan" se forme à la barbe des grosses têtes.
Au terme d'un pari dingue, Nathan et sa famille réussissent à pénétrer dans l’œil de l'hyperouragan afin de le neutraliser en envoyant ses coordonnées de géolocalisation à la station qui dirige contre lui le laser géant de leur réacteur (WTF ?), mais le réacteur s'emballe, alors Nathan (encore lui !) le détruit également à grands renforts de roquettes et tout rentre dans l'ordre...
Inutile de préciser que le coup de l'hyperouragan (radioactif qui plus est) formé à cause d'un trou dans la couche d'ozone, causé lui même par un laser géant d'un réacteur nucléaire, est aussi probable que Walt Disney se mette à faire des snuff movies. Encore que, après John Carter, plus rien ne m'étonne... Le film se concentre principalement sur la petite famille de Nathan, que ce dernier sauve au minimum 14 fois, en reléguant l'histoire du mégaouragan au second plan pour servir de prétexte à cette élégie de la famille unie.
Réalisation : 500 Mph Storm est le premier film de Daniel Lusko (si on exclue les documentaires), on sera donc un peu plus indulgent que s'il avait réalisé Avatar juste avant. Le montage globlal est hésitant, tremblotant (et c'est même pas pour faire genre la tempête), les préposés à la caméra sont pas foutus de filmer un gonze correctement. Les décors sont dignes d'un jeu d'arcade des années 80, le film utilise sans aucun état d'âme des stock-shots de véritables tempêtes, et encore il s'agit d'une succession d'images montrant des nuages noirs, les scènes de destruction étant quasi-inexistantes. Cela aurait pu être une bonne idée d'utiliser de vraies images, mais bon n'importe quel abonné à Puissance Terre peut faire la même chose...
Les images de synthèse ne rattrapent pas la mauvaise performance globale, car elles sont à vomir (les tornades numériques ressemblent à des détraqueurs d'Azkaban).
Le film enchaîne aussi les incohérences typiques d'un film de The Asylum (la voiture qui résiste à une tornade géante à 2 mètres d'elle, la famille qui arrive à se réfugier au-dessus d'un ouragan..). Malgré tout, le film s'en sort un peu mieux que certains de ses confrères pour un budget plus faible, et c'est le plus navrant car on imagine la gueule des autres films !
Bande-son : Comme d'habitude le brave Chris Ridenhour est aux commandes de la musique, étant donné que c'est le compositeur officiel des daubasses de The Asylum.
Résultat ? Bah, pas énormément de sons car le bruit de la tempête est omniprésent dans le film ; les rares présents sont toujours sur le même principe, à savoir des aller-retours entre des moments stressants et/ou entraînants passe-partout ; c'est à se demander si Chris n'utilise pas la même playlist pour tous ses films !
Jeu des acteurs/Personnages : Un casting sans prétentions avec Casper van Dien (Starship Troopers) qui incarne ici un produit dérivé de Mc Gyver, Michael Beach (Abyss, Broken City) et la très controversée Sarah Lieving (MegaShark vs Crocosaurus, Supershark).
Au niveau des personnages, seul Nathan protégeant sa famille peut être considéré comme crédible et intelligent car il détient les seules idées pertinentes de tout le film, les autres étant pitoyables et stupides (idées comme personnages). Seule chose rarement vue dans un film de The Asylum, le fait que les personnages soient solidaires entre eux et n'hésitent pas à se sacrifier pour protéger les autres !
Les dialogues sont vides, voire hors de propos (poursuivis par une tornade, la mère balance à son gamin "joues à tes jeux, ça va te calmer ! WTF)
Conclusion : Pour résumer le film j'emploierais l'une des premières phrases d'un des scientifiques de la station : "en route pour l'injection !" Je suis mauvaise langue, mais ce film est quand même une sacrée bouse même si son budget très faible lui évite de subir mon courroux ultime, à savoir le 0,5 ! L'on pourrait croire à un mauvais remake de 2012 saupoudré par une touche de The Road avec Casper (l'acteur pas le fantôme) qui a le même look que Viggo Mortensen. Bref, le genre de film susceptible de déclencher un anévrisme à distance...